Nathalie Stutzmann

C'est tout d'abord avec sa mère, la soprano lyrique Christiane Stutzmann, que Nathalie Stutzmann, étudie le chant. Puis à l'Ecole Lyrique de l'Opéra de Paris, elle se perfectionne dans la classe de Lied du baryton Hans Hotter. Elle est également une pianiste, bassoniste et chambriste accomplie. Considérée comme une des plus grandes voix et talent musical de notre époque, Nathalie Stutzmann travaille avec Riccardo Chailly, Christoph von Dohnanyi, Sir John Eliot Gardiner, Seiji Ozawa, Sir Simon Rattle ... invitée, par exemple, de la Dresden Staatskapelle, du Boston Symphony Orchestra, du Cleveland Symphony Orchestra, de l'Orchestre de Paris, du London Symphony Orchestra, du Concertgebouw Orkest... pour chanter un répertoire qui s'étend des passions et des grands oratorios des périodes baroque, classique et romantique aux oeuvres du 20e siècle.

Nathalie Stutzmann est particulièrement appréciée comme interprète du Lied allemand et de la mélodie française. Une collaboration intense la lie depuis 1994 à la pianiste suédoise Inger Södergren. Elles donnent des concerts régulièrement à Berlin, Bruxelles, Madrid, New York, Paris, Londres, Milan et Florence, Amsterdam, Lisbonne, Genève, et ses tournées l'amènent au Japon, aux Etats Unis et en Amérique du Sud. En compagnie d'Inger Södergren, elle a déjà enregistré, chez Calliope, deux des trois grands cycles de Lieder de Schubert : "Winterreise" puis "Schwanengesang". Dans un proche avenir suivra "Die schöne Müllerin». Une autre de ses récentes nouveautés discographiques est "l' Elias" de Mendelssohn, sous la direction d'Herbert Blomstedt à la tête du Gewandhaus de Leipzig, publiée par Sony-BMG.

Nathalie Stutzmann a enregistré plus de 70 titres, dont une grande partie par RCA, sa maison de disques depuis 1991, mais également par Philips, EMI, DGG ou Sony. On retiendra plus particulièrement les Lieder de Schumann en 5 volumes, des mélodies de Chausson et Poulenc chez RCA, la Symphonie n° 2 de Mahler dirigée par Seiji Ozawa chez Sony - qui lui ont valu de nombreuses distinctions telles que la Deutsche Schallplatten Kritik, un Diapason d'Or, le Japan Record Academy Award ou un Grammy Award.

A l'opéra, Nathalie Stutzmann incarne les premiers rôles des grands opéras de Haendel : Jules César, Radamisto, Disinganno (Il Trionfo del Tempo), mais aussi Orphée (Orphée et Eurydice de Gluck), ou encore Ombra felice (Pasticcio de Mozart), une création au Festival de Salzbourg.

Au cours de l'été 2006 passé principalement au Japon en tournée aux côtés de Seiji Ozawa dirigeant tout d'abord son nouvel orchestre, le Ongaku-Juku Orchestra pour la symphonie n° 2 dite "Résurrection" de Mahler, puis son orchestre du Saito Kinen Festival pour "l'Elias" de Mendelssohn en version scénique, Nathalie Stutzmann a donné, toujours au Japon, une série de récitals avec "Schwanengesang" au programme, toujours accompagnée par Inger Södergren.

Au cours de ce même été 2006, Nathalie Stutzmann a fait ses débuts au Festival de Tanglewood, Seiji Ozawa dirigeant le Boston Symphony Orchestra dans la symphonie n° 2 dite "Résurrection" de Mahler. Durant la saison 2006-2007, Nathalie Stutzmann sera présente sur les principales scènes de concerts européennes, en récital (Séville, Bordeaux, Paris, Amsterdam, mais aussi en Turquie), ou avec orchestre, par exemple à Florence au Teatro Comunale pour une reprise de la production d'"Elias" dirigée par Seiji Ozawa, avec Fabio Biondi dirigeant l'Orchestre de Chambre de Lausanne ou à la tête de son ensemble Europa Galante, ou encore en tournée en Espagne et en France avec les Musiciens du Louvre et Marc Minkovski (Messe en si mineur de Bach et "Il Trionfo del tempo e del Disinganno" de Haendel).

Nathalie Stutzmann donne, par ailleurs, régulièrement des cours d'interprétation à travers le monde. Nathalie Stutzmann est Chevalier des Arts et Lettres.