Maurice Robadey

Né à Fribourg le 14 juillet 1956, Maurice Robadey a gardé de ses origines gruyèriennes une passion certaine pour la solitude et la nature. Il est photographe autodidacte depuis 1989. S'il n'en vit pas, on s'aperçoit à le côtoyer qu'il vit pour la photographie.

L'abréviation qui lui sert de signature (Mair), outre le rappel de ses initiales, témoigne de son envie de rester «libre comme l'air». Il est casanier au sens qu'il consacre la plus grande partie de son temps à des sujets fribourgeois.

A côté de ses pèlerinages fréquents dans la nature proche (il vient d'illustrer un livre sur les zones alluviales du WWF) et des rencontres qu'il prolonge sur plusieurs mois ou plusieurs ans, il cède aussi à des passions plus furtives et non moins intenses. On peut citer ses témoignages imagés sur l'Expo.02 (en compagnie des ses amis du P.C.F.), le carnaval, la Saint Nicolas et divers événements traditionnels, sportifs ou artistiques de la région.

Les petits reportages publiés sur son site (http://www.mair.ch) témoignent de son activités et de ses intérêts éclectiques. Photographier, c'est écrire avec la lumière. Alors, on peut dire que Maurice Robadey aime la belle écriture. Son papier et ses lettres calligraphiées, ce sont les sujets qui le touchent. Sa grammaire, la technique photographique, qui permet avec trois paramètres, d'imprimer un caractère aux traces lumineuses du temps. Une façon de figer une rencontre, un tableau multi-auteurs en instantané.

L'interprétation qu'il a faite pour notre couverture témoigne d'une musique en mouvement. Ecouter et regarder un orchestre, c'est faire face à l'avalanche, composé de coups et de caresses qui racontent, comme le photographe, la dimension divine du rêve et de la méditation. Avalanche dont on sort heureusement toujours indemne, mais marqué au plus profond de l'âme. Comme parfois, en décelant dans une photographie, les mots qu'on n'avait pas trouvés pour traduire ses sentiments ...